Skelets numériques
pendant que je lis l’enracinement, il y a comme un speck de poussière qui flotte devant moi. il est suspendu au dossier du fauteuil devant moi, comme une araignée le ferait sur un plafond de grenier. il se balade à la périphérie de ma vision et j’ai pas envie qu’il s’arrête, parce que cet amas de poussière sans vie se fout du fascisme, de la maladie de ma cousine qui se révèle, de ma crainte de ne pas être adéquat ou de me perdre moi-même. il restera probablement là jusqu’à ce qu’il chute. c’est apaisant de se reposer là dessus