Skelets numériques

Un homme appelle Virgule en chuintant à travers ses lèvres. Il parait que c’est des ultrasons. Son berger allemand d’antan répondait comme ça.

C. et moi captons immédiatement que l’homme a un gobelet de café auréolé d’un reste de son contenu.

Il conduit M. Cosa faire sa partie de carte avec sa famille tous les dimanches. Travailler avec des gens aussi proches de la mort, « c’est philosophique » selon lui.

Il en a vue des « dames » âgées qui semblaient perdre leur autonomie et il les plaint, avec leurs déambulateurs. C. dit qu’on peut apprécier la vie en étant en déambulateur, le chauffeur de taxi se souvient de quelqu’un qui avait un petit moteur sur son fauteuil roulant.

C. demande où on pourrait se procurer un café. Après une petite pause, le chauffeur nous offre à tous deux un café de la machine qui vit dans le hall de l’hôpital. Nous le quittons alors que la moitié de son chargement de dames arrive, celles ci peut être pour aller prier dans une église quelque part dans le 6e.

Quelqu’un que je connais aurais pu disparaître pour toujours sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.

La juxtaposition de deux affiches dans le métro: « Verisure: la sécurité frappe à votre porte » et une autre d’un réseau de maisons « sans hôte pour surveiller ».

Comme si on voulait se protéger de l’extérieur. Que la seule relation à l’autre soit celle de la surveillance ou de la destruction d’intimité. Que l’hôte ne soit pas une source de partage et d’enrichissement, mais un flic qui limite une liberté (celle de ne pas faire la vaisselle?)

From https://ewintr.nl/posts/2025/dipping-my-toes-in-openbsd-in-amsterdam/

Le plus important, c’est pas avec qui on est d’accord politiquement. C’est envers qui on a confiance.

Tous deux épuisés, nous avons échangé automatiquement nos tête de position, à moitié ensommeillés après une journée à courir partout.