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Note volante de ma lecture de “La domination Policière”

Origine de la Police

Maréchaussée sous François Ier: contrôle des routes et des relais de communication. Puis structuration autours de la ville bourgeoise (Paris, Londres, Milan). Charles Tilly: “Protéger le commerce et l’approvisionnement figure parmi les premières fonctions de la police.” Silvia Federici: corps féminin jugé menaçant pour le corps social chassé (chasse aux sorcières). Pour subjuguer les forces d’organisation paysannes, la police, produit de l’État-nation naissant, en est un ferment puissant. 1685: Code Noir, qui stipule comment contrôler, punir les esclaves (le supplice est monnaie courante dans les colonies alors qu’il relève de l’exception en métropole). À un moment, chasse au Noir révolté (les Marrons) légale et encouragée. 18 août 1777: “il est nécessaire de contenir les nègres libres et esclaves dans la subordination”

1656: Hôpital Général où l’on “nourrissait et enfermait les pauvres”, et le 6e Bureau en 1777 dont les membres raflaient les noirs pour les parquer Carte d’identité date de cette époque: contrôler la légitimité des noirs à exister dans l’espace public.

Encocolonialisme

Ça veut dire quoi? Exporter des techniques de maintien de l’ordre développés et expérimentés dans les colonies sur le sol métropolitain (à mettre en relation avec les idées “d’ennemi intérieur”?). Et donc spécifiquement sur des populations racisées? Champ lexical de la vermine (“comme les puces du réduit polonais”, Police Parisienne, 1937)

La BNA: Brigade Nord-Africaine (qui était de droit métropolitain) et s’assurait de mettre la pression en ségregant les populations nord-africaines. Rafles, fichage, recherche du “flagrant délit”. Elle s’intéresse déjà aux Juifs. En 1942 est créé la Police Nationale et les Groupes mobiles de réserve.

Après la guerre, recrutement de la main d’oeuvre des colonies bon-marché et mise au pas de cette population (les zéro-un zéro-un mentionnés dans un fil mastodon à retrouver). En 1953, création de la BAV (Brigade des Agressions et Violences) qui a progressivement basculé de la lutte contre la “criminalité de rue” à celle de police politique anti-FLN, tout en propageant un discours de criminalité intrinsèquement liée à une ethnie. Toute une génération de policiers a ainsi appris à “chasser les arabes.”.

Démolitions de cabanes des bidonvilles de Nanterre à coup de masse par des policiers surnommés “Brigades Z”; en parallèle recensement et fichage des habitants des bidonvilles (18000 à Ntr dans les années 60). Merci Papon le collabo, préfet de police de Paris en 1958.

Manif de 1961 contre le couvre-feu raciste des algériens, des centaines tabassés et des dizaines tués ou disparus; éventail de techniques mis en place par des personnels qui avaient servi en Algérie. “Paralyser la vie sociale” par l’obstruction des cabanes par de la boue, déchirer des vêtements et les jeter dans la boue, puis rafles et tortures.

Après la guerre, on veut déplacer les 100000 habitants (milieu des années 60), 43% des algériens (1964) qui vivent dans les bidonvilles. “Cités de transit”, qui durent jusque dans les années 80 pour certaines, où on parque les habitants des bidonvilles. Puis les grands ensembles, initialement conçus pour le prolétariat blanc, voit arriver les travailleurs issus de l’immigration. Avec l’accès à la propriété de certaines strates supérieures du prolétariat, les grands ensembles sont délaissés par les bailleurs. D’où stratégies de survivance, de galère, commune.

Pour contrôler socialement ces ensembles: nouvelle forces de police. Plus rentable, plus productive. Exemple de policiers qui sont nommés dans les commissariats de tiéquar. La BAC est créée à Saint-Denis en 1971. Recherche du flag.

ptdr Pierre Bolotte qui tue des manifestants à Pointe-a-Pitre en mai 1967 AAAAAAAAAAA ben il va créer la BAC

je note le lexique militaire hyper présent; pas étonnant que l’idéologie de la “guerre intérieure” qui se retrouve chez tant de faf trouve résonance dans la police. Pseudo science d’Alain Girard et du “seuil de tolérance” qui justifie la répression.

assassinat de mohammed diab par le sous-brigadier marquet, qui a hurlé “Oui, je te tue, sale race, je te tue!” le 3à novembre 1972, non-lieu en 1980. Et d’autres, avec souvent pas ou peu de peines.

Techniques de destruction et relocation des habitants des cités “émeutières”, avec le combo de “rénovation urbaine” des espaces démolis. Activités sociales et culturelles pour “occuper” les jeunes, en parallèle d’un fichage de leurs relations.

Basculement proposé par l’auteur depuis le meurtre d’Oussekine en 1981: tuer pendant le maintien de l’ordre est coûteux politiquement pour la Police, il faut donc maîtriser la communication autours de la violence.